L’intelligence artificielle, ou IA, c’est quoi, au juste ?

D’après le rapport publié par la Commission européenne en 2018, intitulé « Artificial Intelligence, a european perspective » (1). L’IA est un terme générique qui se rapporte à toute machine ou tout algorithme capable d’appréhender son environnement, d’apprendre (à partir de nombreuses données), et qui, à partir de l’expérience et des connaissances acquises, peut prendre des mesures dites « intelligentes » et proposer des solutions.

L’IA recouvre un ensemble de technologies dont la plus connue est le « Machine Learning » (ML).

Ce rapport de la Commission européenne est issu des recherches menées par des organismes indépendants et propose de compiler l’ensemble des problématiques contemporaines liées à l’IA que ce soit dans le domaine de l’éducation, social, économique, de la cybersécurité ou encore juridique.

Le rapport a également pour objet de proposer un plan d’actions visant à coordonner les modalités d’introduction de l’IA au sein des Etats membres tout en respectant les valeurs fondatrices de l’Union européenne.

En effet, si les premières avancées sur l’IA remontent à une cinquantaine d’années, son apparition dans notre quotidien demeure récente. Pourtant, les perspectives de développement de l’IA et son potentiel à remplacer l’Homme dans certaines activités amènent à se questionner quant à sa place dans notre Société. Comment peut-on concilier l’IA avec nos valeurs fondamentales ?

Intelligence artificielle éthique et innovation

Quelques données sur l’intelligence artificielle

Le marché de l’IA se divise principalement entre les 3 continents suivants :

  • L’Europe
  • La Chine (qui a pour ambition de devenir leader mondial en termes de recherche IA d’ici 2030)
  • Les Etats-Unis

L’IA, une aide au quotidien

L’avènement de l’IA suscite des craintes similaires à celles connues lors de l’avènement d’Internet ; certains annonçaient un cataclysme alors que son apparition a permis de nouvelles innovations dans notre Société devenant un outil indispensable.

On peut effectuer la même analogie avec l’IA. Cette dernière a été conçue pour faciliter les activités humaines et nous aider à être plus performants. Au départ réservé au domaine scientifique et industriel, l’IA s’est introduite dans nos tâches quotidiennes (GPS, filtres anti-spams sur nos messageries, etc.). L’IA a trouvé une application dans l’ensemble de nos activités témoignant des innovations nombreuses dans ce domaine :

  • Dans le domaine scolaire : apprentissage sur des tablettes, tableaux interactifs…
  • Dans le domaine juridique : legaltech, justice prédictive ;
  • Dans le domaine personnel : GPS, filtres anti-spams dans nos messageries, enceintes intelligentes…

Pourtant, même les personnes les plus adeptes de l’IA restent vigilantes quant à son utilisation massive. En effet, il ne faudrait pas que l’IA remplace, in fine, l’Homme.

Déterminer la place de l’IA dans notre Société

Si l’utilité de l’IA ne fait plus de doute, des questions quant à son éthique ont émergé. L’IA fait l’objet de nombreuses critiques notamment en raison du « deep learning » (ou « réseaux de neurones ») car il est encore difficile de comprendre et d’expliquer comment les décisions vont être prises par un outil artificiel.

L’on compare souvent l’IA a une boîte noire : on connaît les données d’entrée (« inputs ») et les données de sortie (« outputs ») mais pas le raisonnement interne de la machine. Or, ce manque de lisibilité et de transparence quant aux décisions prises par ces intelligences artificielles est source d’inquiétudes – Par exemple, on peut citer l’expérience « Moral machine » (2) menée par des chercheurs américains qui présente « les dilemmes moraux où une voiture sans conducteur doit choisir le moindre mal, tuer deux passagers ou bien cinq piétons. ».

Ainsi, les tribunaux seront-ils amenés dans un futur plus ou moins proche à condamner une intelligence artificielle en raison d’un dommage causé à autrui ? Certains auteurs ont déjà imaginé de telles décisions.

« La cour a relaxé M. Vigi et condamné la société Euréka à une mesure de rééducation algorithmique, qui prendra exclusivement en charge les dommages et intérêts demandés par la partie civile. » (3)

 Quelques pistes de réflexion ont déjà été engagées au niveau national afin d’introduire l’IA dans notre société tout en garantissant nos valeurs fondamentales (droits de l’Homme, respect de la vie privée) :

  • En décembre 2017, publication d’un rapport par la CNIL (4) : « Comment permettre à l’Homme de garder la main ? ». Les algorithmes seraient régis par une obligation de loyauté et de vigilance envers les utilisateurs.
  • Le RGPD (5) fait également figure de base solide quant à la réglementation de l’IA car il garantit les droits fondamentaux des personnes quant à l’utilisation de leurs données personnelles.

Pour en savoir plus :

(1) : Rapport de l’UE : ARTIFICIAL INTELLIGENCE, A EUROPEAN PERSPECTIVE, Joint Research Centre, 140p., 2018.
(2) « Moral Machine »
(3) Procès du carambolage du siècle : « L’intelligence artificielle a-t-elle une éthique ? », MUCCHIELLI Julien, Dalloz Actualités, 05 octobre 2018.
(4) Rapport de la CNIL : COMMENT PERMETTRE À L’HOMME DE GARDER LA MAIN ? Les enjeux éthiques des algorithmes et de l’intelligence artifcielle.
(5) Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles, Commission Européenne, 2018.

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