Mobilité : comment se déplacera-t-on demain dans les territoires ruraux et périurbains ?

Des solutions de mobilité décarbonée à l’intérieur des grandes villes émergent pour le futur (train, tramway, bus, vélo, métro, véhicule électrique…). Il en va bien autrement pour les territoires ruraux et périurbains. Et ceci pour une raison majeure : la voiture est LE moyen de transport aujourd’hui incontournable parmi tous les moyens de transport existants.

Les déplacements en territoires extra-urbains reposent sur la mobilité en voiture

La pollution des voitures est responsable de 16 % des émissions de gaz à effet de serre en France (source ADEME). Cependant, le maillage du territoire, la cadence, l’amplitude horaire des transports collectifs, ne permettent pas à la population de les emprunter comme dans les villes. Alors, la voiture (individuelle) est le mode de transport le plus utilisé pour se déplacer, même pour les trajets courts. De plus, c’est valable tant pour les déplacements urbains que pour les trajets domicile-travail et hors des agglomérations.

Quelle mobilité pour la voiture demain ?

Comment modifier les mobilités des territoires ruraux ?

Désormais, c’est acquis pour chacun de nous, il faut développer les transports autrement. Les modes de déplacements évoluent, l’autopartage se développe, comme le transport à la demande. Mais ce n’est pas encore suffisant, pourquoi ?

On peut résumer le problème à (très) gros traits en le scindant en deux catégories.

Ce qui relève du moyen de transport lui-même

Ici, nous trouvons les très nombreuses innovations liées aux véhicules, comme la voiture électrique. On trouve également des carburants (innovants), l’hydrogène par exemple. De plus, les infrastructures permettant leur utilisation sont aussi innovantes. C’est le cas des bornes de recharge pour les véhicules électriques, ou de la filière de production d’hydrogène par exemple. Une initiative qui mérite d’être soulignée est celle du projet eXtrême Défi de l’ADEME. En effet, son objectif est de « remplacer l’usage de la voiture dans les déplacements du quotidien ». Ainsi, pour relever le challenge, on doit développer, je cite :

  • un véhicule 10 x moins coûteux,
  • également 10 x plus durable,
  • 10 x plus léger,
  • et 10 x plus simple qu’une voiture,
  • capable d’accueillir 2 personnes et une charge de 100 kg.

Le projet s’organise sur 3 ans.

  • 2022 : premières idéations ;
  • 2023 : des concepts aux expérimentations ;
  • 2024 : prototypages et premières usines.

Des financements spécifiques sont dédiés au projet. (idéation, prototypage, expérimentation, pré-série, industrialisation, homologation des véhicules, projets de recherche sur les véhicules…)

Ce qui relève des usages des modes de transport

Le problème peut aussi être abordé en ayant l’objectif de changer l’usage de la voiture individuelle. Par exemple, en faisant de l’auto particulière un moyen de transport collectif et développant massivement le co-voiturage. À l’instar de la start-up nantaise ECOV pour qui le covoiturage est la pierre angulaire. En effet, elle contractualise avec les collectivités locales pour développer des lignes de co-voiturage, 55 lignes existent en France. Ses atouts sont nombreux.

  • Des arrêts fixes signalés, tels des arrêts de bus ou de petites gares, donc desserte assurée.
  • Il existe une application mobile dédiée, incontournable pour être  » mobility friendly « .
  • Le temps d’attente moyen à un arrêt est d’environ 4 minutes, équivalent à l’attente des tramways en ville !

ECOV fait partie de l’Économie Sociale et Solidaire. Elle souhaite transformer l’usage de la voiture individuelle en moyen de transport en commun. Ainsi, on peut envisager une moindre saturation des transports publics aux heures de pointe. Une agglomération ou zone urbaine qui a un trafic routier plus fluide, moins d’embouteillages. Favoriser les transports nouveaux passe par l’augmentation du nombre de passagers par véhicule. Le transport public ne peut résoudre seul le défi des transports urbains. On doit donc mettre à contribution les autres modes de déplacement.

Politique de mobilité durable = favoriser le transport innovant

On le voit, les innovations pour une mobilité durable ne manquent pas. L’accroissement de cyclistes confirme cette tendance, on voit plus de vélos, mais c’est un vélo électrique, voire une trottinette. De même, le réseau de pistes cyclables ne cesse de s’étendre, les mobilités douces également. Bien que l’automobile en libre-service peine encore à trouver son public, pourtant certains constructeurs s’y mettent. Privilégier les transports innovants est une voie à explorer, tout comme l’intermodalité. Ainsi, chaque moyen de transport joue un rôle, se complète avec les plateformes multimodales. Les trottinettes complètent le tram, qui complète lui-même le TER. En zones urbaines, les voitures électriques fleurissent, comme les parkings en périphérie qui sont desservis par navettes ou autobus jusqu’au centre.

Si une solution unique en matière de mobilité est illusoire, il est important d’accompagner ce bouillonnement de projets innovants vers leur réalisation ! C’est la mission que nous nous sommes fixée.

Source : ADEME Actus 15/09/2022.

 

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